Corridor de biodiversité Saint-Laurent

Corridor de biodiversité Saint-Laurent
Le territoire de l’arrondissement de Saint-Laurent est un territoire fortement urbanisé où 92 % de sa superficie est minéralisée. D’ailleurs ce secteur de l’île est un îlot de chaleur important de l’agglomération. Pour pallier cette situation et pour mettre en valeur les milieux naturels d’importance à proximité, l’arrondissement de Saint-Laurent a débuté son projet de corridor de biodiversité en 2015. 

Pour réaliser ce projet, plusieurs études ont été produites, telles que des inventaires écologiques et un portrait de la connectivité sur le territoire. De plus, l’arrondissement a fait plusieurs activités de consultation via une visite exploratoire du territoire et des ateliers créatifs. Un concours d’architecture du paysage pluridisciplinaire a également été lancé afin d’établir un plan directeur d’aménagement. 

Le territoire ciblé pour le projet s’étend de l’intersection entre le boulevard Cavendish et l’autoroute 40 jusqu’aux Parcs-nature du Bois-de-Liesse et du Bois-de-Saraguay. Le corridor a été réfléchi sur trois axes, soit le verdissement et les habitats fauniques, les parcours citoyens et la gestion des eaux pluviales. Ainsi, le projet souhaite répondre non seulement aux besoins en déplacements des espèces fauniques, mais vise aussi à créer une trame culturelle et sociale permettant de connecter les milieux de vie, de travail et de loisirs. 

Le projet est divisé en quatre catégories de milieux. La première catégorie est le paysage linéaire identitaire qui est constitué des grands terre-pleins sous les emprises des lignes d’électricité. Il s’agit du corridor principal, la colonne vertébrale du projet.

La deuxième catégorie comprend les zones noyaux, soit le boisé du parc Marcel-Laurin, le boisé Cavendish - Raymond-lasnier - Beaulac - Poirier, le secteur du parc Philippe-Laheurte ainsi que l’écoterritoire de la coulée verte du ruisseau Bertrand. Ce dernier comprend notamment les parcs-nature du Bois-de-Liesse et du Bois-de-Saraguay ainsi que le ruisseau Brook. Ce sont les secteurs dont la biodiversité est importante et que le corridor vise à connecter entre eux.

La troisième catégorie regroupe les corridors secondaires, composés de liens de types et de tailles variables entre les différents espaces verts du secteur. Ceux-ci assureront la connectivité d’ensemble. La création de ces multiples liens se fait de manière graduelle et rend le corridor principal et les milieux naturels d’intérêt encore plus résilients.

Finalement, la quatrième catégorie concerne les paysages de soutien vital. Ce sont les sites identifiés à fort potentiel de verdissement se situant autour du corridor principal et qui permettront de créer de nouveaux habitats et d’étendre la connectivité. Il s’agit des grandes surfaces commerciales et des bâtiments industriels (toits, stationnements, etc.), les larges surfaces gazonnées ainsi que les aménagements des voies de circulation.

Les principaux moyens mis de l’avant pour consolider la vision du corridor comprennent le verdissement des stationnements, la réduction de la largeur des voies de circulation, la création de nouveaux parcs, la végétalisation des bandes riveraines, l’ajout de lisière boisée longeant les rues, la valorisation et la création de milieux humides permanents ou temporaires et la valorisation des friches.

Le document présentant le projet de corridor est très bien fait et comprend plusieurs visuels très intéressants. Nous vous suggérons de consulter les sections 6 et 7 qui détaillent les différentes composantes du projet, la section 9 pour des propositions d’aménagements selon les quatre catégories de milieux et la section 10 pour le reste des propositions d’aménagements avant/après.

Références : 
Arrondissement Saint-Laurent, Ville de Montréal. (2019). Corridor de biodiversité Saint-Laurent.

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