Parc scientifique de Bromont

Parc scientifique de Bromont
La démarche de la réserve naturelle à Bromont a débuté en 2012 lorsque la ville a consulté ses citoyens pour constituer sa vision 2030 en développement durable. Le désir de protéger les milieux naturels et d’avoir des cibles ambitieuses est clairement ressorti. [1] De plus, la Ville de Bromont souhaitait mettre en place une gestion durable de son territoire grâce au développement de son parc industriel, où elle a acquis 1 000 ha de terrains. [2]

C’est donc dans ce contexte que la Ville a procédé à une étude de caractérisation pour l’ensemble des terrains industriels disponibles afin de déterminer les secteurs les plus importants à protéger. Le territoire ciblé comprenait d’ailleurs des cours d’eau, un corridor faunique actif, plus de 140 espèces d’oiseaux et la présence de la tortue des bois, une espèce à statut autant au provincial qu’au fédéral, soulignant ainsi l’importance de préserver ces milieux naturels.

Comme le but était aussi d'agrandir le parc industriel, des milieux naturels allaient être détruits, dont des milieux humides, entraînant ainsi une nécessité de compensation écologique

La Ville a donc décidé de se tourner vers un plan d’ensemble plutôt que d’utiliser la méthode habituelle à la pièce. De cette façon, il y a une meilleure cohérence dans les choix de préservation et cela consolide davantage la biodiversité et la connectivité des milieux naturels. [3]

Des démarches ont donc été entreprises afin d’obtenir le statut de réserve naturelle pour ces terrains, ce que le gouvernement du Québec a officialisé en 2015. [4] C’est donc un territoire de plus de 200 ha qui a été protégé à l’intérieur de la zone industrielle de 11 km2 (1 100 ha). [3]

PHOTO:

Le Parc scientifique de Bromont [3]

Polygones en vert pâle : territoires faisant partie de la réserve naturelle

Outre la création de cette aire protégée dans la zone industrielle, la Ville et la Société de développement économique de Bromont souhaitent valoriser ce patrimoine naturel. Ils désirent donc inclure certains aménagements pour la population comme un espace pour l’observation d’oiseaux, des panneaux informatifs et des activités pédagogiques. Certains aménagements pour la faune pourraient aussi être intégrés à proximité de la réserve naturelle comme des nichoirs et des protections pour la tortue des bois à proximité des entreprises.

Pour ce qui est de la zone industrielle en tant que telle, l’objectif principal est de maximiser la biophilie et ses bénéfices pour les employés. Ils souhaitent d’ailleurs devenir le premier parc biophilique. Pour ce faire, les entreprises qui s'installent dans le parc devront avoir 10 des 14 critères de biophilie, allant de lien visuel avec la nature, à la qualité de l’air et la température du bâtiment ou encore l’accès à de la lumière naturelle. Le document suivant détaille justement chacun de ces principes : 14 modèles de conception biophilique. Des espaces communs seront aussi aménagés dans ce sens en devenant des espaces de ressourcement avec des sentiers de marche, des pistes cyclables et des espaces de repos végétalisés. [3]

Références : 
[1] Ville de Bromont. (2012). Plan de développement durable.
[2] Faribault, A. (2014). Plus de 200 hectares protégés à Bromont : la Ville travaille pour qu'ils soient reconnus.
[3] Adam, S. - Société de développement économique de Bromont. (2022). Rencontre effectuée le 28 janvier 2022.
[4] Gazette officielle du Québec. (2015). Avis : Loi sur la conservation du patrimoine naturel (chapitre C-61.01) - Réserve naturelle du Parc-Scientifique-Bromont — Reconnaissance.
 

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